Sous-unité de paysage : Butte de Romainville, Bas Montreuil

publié le 5 juin 2018 (modifié le 12 décembre 2019)

Le relief est une composante naturelle majeure, un atout considérable dans un département plutôt plan par ailleurs.

  ENJEUX et objectifs de paysage

- Valoriser l’ensemble des rebords et des coteaux qui constitue un capital paysager remarquable. Des réalisations de parc ont engagé un processus, le potentiel reste important. Un programme de valorisation (énoncé sous le nom de « Corniche des Forts » dans le plan vert régional) est très justifié, et intègre la mise en valeur des forts, des belvédères, des parcs potentiels, la mise en lien de l’ensemble du pourtour, créateur d’une superbe continuité, y compris avec Paris.
- Poursuivre la valorisation des murs à pêche, elle ancre, dans le territoire, son ancienne vocation de production vivrière.
- Retisser des liens entre les divers tissus, la réduction des effets de coupure des infrastructures est, ici comme ailleurs, un enjeu récurrent.

  Portrait

Sous-unité de la Butte de Romainville et du Bas Montreuil en grand format (nouvelle fenêtre)
Sous-unité de la Butte de Romainville et du Bas Montreuil

Carte agrandissable

  Position

Le relief de la butte définit les contours de cette sous-unité, qui se prolonge dans Paris (sur ses rebords s’étendent notamment le parc des Buttes-Chaumont, le cimetière du Père-Lachaise, le square de la butte du Chapeau-Rouge).

  Éléments

Le relief est une composante naturelle majeure, un atout considérable dans un département plutôt plan par ailleurs. Il s’agit d’un relief « en table » : un plateau au sommet plat, dominant les plaines environnantes d’environ 60m, bordé de coteaux légèrement festonnés par de petits vallons.

Sur les flancs et les rebords, d’importants éléments font paysage :
• les positions de belvédère
• le patrimoine des forts et des anciens châteaux dont les parcs dramatisent la position dominante
• les secteurs naturels, non urbanisés (pentes, anciennes carrières, parcs, glacis des forts).

Sur le sommet, un patchwork urbain composé de
• l’ancien village de Romainville, le seul en position de sommet, et celui de Montreuil dans un vallon au sud.
• des tissus pavillonnaires en majorité
• des cités glissées dans les poches libres de pavillons et d’anciens domaines de château, certaines en position de rebords, d’autres formant de vastes ensembles : les Malassis (labyrinthique), la Noue (une forteresse), la cité Gagarine, Bel-air (sur l’ancien parc du château de Tilmont)
• quelques secteurs d’activité
• l’ensemble patrimonial des murs à pêches

Les tissus sont coupés d’infrastructures : A3 et l’autoroute « avortée » A186. Le périphérique borde l’unité, ponctué de repères tels que les tours de bureau de la porte de Bagnolet.

A Montreuil, les murs à pêche évoquent le passé de productions vivrières.

Bagnolet, parc des Guilands. La position du rebord du plateau est mise à profit, offrant de superbes belvédères. Le parc, comme d’autres au pourtour de la butte, a investi une ancienne carrière de gypse.

Montreuil. Le quartier a investi le parc d’un ancien château, en bordure du plateau.

Le Bas-Montreuil
Le Bas Montreuil n’est pas sur la butte, mais au débouché d’un thalweg qui forme, dans le coteau, un vaste amphithéâtre superbement exposé au soleil…
Il est composé d’un patchwork faubourien, structuré par la RN 302 (rue de Paris).