Sous-unité de paysage : Plateau de l’Aulnoye, Coubron

publié le 5 juin 2018 (modifié le 4 décembre 2019)

De nombreux sites non urbanisés se succèdent sur les rebords, au nord, les carrières sont encore actives

  ENJEUX et objectifs paysagers


- Engager un programme de valorisation des coteaux et des forêts, parallèlement aux opérations de renouvellement urbain en cours, ce qui serait un atout pour un secteur qui souffre d’une image très négative malgré un réel capital de qualité paysagère. L’aménagement de la Fosse Maussoin, la restauration du parc historique de Brongniart (Mairie de Clichy), en seraient des étapes de qualité.
- Valoriser les lisières forestières trop peu articulées aux espaces publics, et qui nécessitent des programmes d’aménagement, voire de recomposition urbaine (aux lisières de la Fosse Maussoin notamment).
- Réaliser le programme de « chemin des parcs » permettant de connecter les coteaux et les boisements au capital paysager de la plaine.
- Valoriser le site de butte dans les espaces urbains eux-mêmes, par exemple en donnant toute leur place aux perspectives ouvertes sur la plaine et aux belvédères.
- Programmer la transformation à terme des carrières en activité en espaces publics de valeur, disposant de belles vues.
- Protéger les dernières cultures à Coubron.
- Valoriser la présence de l’aqueduc de la Dhuys.

  Portrait

Sous-unité Plateau de l'Aulnoye, Coubron - Carte en grand format (nouvelle fenêtre)
Sous-unité Plateau de l’Aulnoye, Coubron - Carte

Carte agrandissable

  Position

Les contours de la sous-unité sont définis par la géomorphologie. La butte se prolonge vers la Seine-et-Marne à l’est (unité « Butte d’Aulnaie » pour l’atlas des paysages du département voisin).
Le relief marqué de la butte, ajouté à l’absence de grande voie traversante et aux lisières forestières pour la partie nord, forme ici une sorte de bornage de la Seine-Saint-Denis, une frontière lisible, au-delà de laquelle s’ouvrent les horizons déjà plus nettement campagnards de la Seine-et-Marne.
Coubron n’est pas situé sur la butte elle-même, mais est environné par ses coteaux, et est associé à la sous-unité.

  Éléments

Le plateau domine la plaine de France d’environ 60m. Les contours complexes définissent plusieurs lieux : les coteaux et rebords, et le plateau, plus large et urbanisé au sud, plus étroit au nord, où dominent les bois et les carrières.

Bien que les grands parcs aristocratiques aient totalement disparu, de nombreux sites non urbanisés se succèdent sur les rebords.
Au sud, les coteaux de Gagny, du Raincy, à l’ouest, la Fosse Maussoin, le parc du château de Clichy (actuelle mairie), composé par Brongniart, et le parc du château de Montfermeil.

Au nord, les carrières sont encore actives, marquant fortement un site ponctué par la grande usine plâtrière de Vaujours.
A l’est, les coteaux principalement boisés s’enroulent en amphithéâtre autour de Coubron, accueillant le GR de la « ceinture verte » francilienne.
Les villages « initiaux » de Clichy et Montfermeil sont également positionnés sur les rebords, offrant de belles positions de belvédères.

Sur le plateau nord, la forêt de Bondy apporte ses ambiances et ses lisières au secteur, elle est prolongée au nord par des bois plus petits sur les sommets du plateau.

La partie sud du plateau se partage entre les « cités » de Clichy et Montfermeil et de grands lotissements.

Les cités, initialement conçues comme des zones résidentielles de propriétés privées proches de la forêt, destinées aux cadres, ont socialement évolué pour devenir des emblèmes de la banlieue en proie aux difficultés à la suite des émeutes de 2005. Elles sont depuis en grande transformation, le tramway doit enfin désenclaver le secteur en 2020, la localisation d’une « Villa Medicis » doit permettre de changer l’image très emblématique de cités de la misère.
A l’est du plateau, Coubron représente un cas singulier, une des dernières poches cultivées du département.

Clichy-sous-bois. Maquette du « grand Ensemble » conçu par l’architecte Zehrfuss sur le rebord du plateau autour du château de Clichy-sous-bois, un archétype de la typologie radicalement rationnelle en vigueur.
La voie rapide (A87) n’a jamais été réalisée, contrairement aux logements.

Montfermeil, le chantier de renouvellement urbain en 2012. Les cités de Clichy et de Montfermeil représentent une part très importante des investissements de l’ANRU, visant une transformation profonde des espaces. La valorisation du cadre paysager (coteaux, forêts, parcs) pourra utilement prolonger ces chantiers de grande ampleur.