Aéroports

publié le 5 juin 2018 (modifié le 26 novembre 2019)

Très vastes, les aéroports sont toutefois fortement clôturés et peu inscrits dans les paysages quotidiens.

Les deux grands aéroports situés en Seine-Saint-Denis (Le Bourget, Charles-de-Gaulle) occupent de vastes emprises de sols plats et ouverts, fortement clôturées.
Le Bourget, situé dans l’emprise urbaine, accueille également le musée de l’air, et joue un rôle de parc d’expositions.
Roissy, méga-infrastructure, accessible par l’autoroute, produit un univers "international" de publicités, de grands hôtels, difficilement localisable.

Emprises  en grand format (nouvelle fenêtre)
Emprises
En bleu : l’emprise des aéroports
Rouge : le réseau autoroutier
Violet : les secteurs d’activité

  ENJEUX des aéroports

- Soigner l’image des "portes" de la capitale et de la France
- Retravailler les clôtures pour une meilleure inscription paysagère
- Soigner le rôle joué dans le domaine de la biodiversité, de la trame verte et bleue, des "respirations" ressenties vers le ciel.

  Des « portes » pour la métropole

66 millions de voyageurs en 2016 pour Roissy-CDG : l’aéroport joue un rôle essentiel de point d’arrivée et de découverte du territoire, et s’inscrit encore dans le paysage des terres à blé, ouvertes et cultivées, de la plaine de France.
Le Bourget est plus confidentiel (voyageurs en jets privés principalement), et se situe dans le contexte plus urbain.

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  Une perception modérée

La perception est très différente selon que l’on se trouve dans leur emprise ou à l’extérieur.
Dedans, il est possible d’observer les pistes et leur cadre enherbé, les bâtiments, le vaste dégagement ouvert sur le ciel, lui-même animé par les avions. Cette perception n’est toutefois pas si fréquente : les parcours des voyageurs restent le plus souvent dans les bâtiments et les passerelles, et le « paysage » est surtout proposé par les fenêtres des aérodromes, observables depuis les salles d’attente et les cafés, donc surtout pour les voyageurs au départ, très nombreux, et pour les travailleurs des sites.

Vus du dehors, les aéroports présentent surtout des clôtures, certains bâtiments saillants, les infrastructures routières complexes qui desservent Roissy-Charles-de-Gaulle. Les abords immédiats sont en outre sous l’influence du bruit intense des moteurs, mais de loin, les avions « signalent » les aéroports, et caractérisent le ciel de ces secteurs.
Malgré leur taille, les équipements n’ont ainsi qu’une part mesurée dans les paysages, même si Le Bourget laisse, depuis la RD 317, une part de ses infrastructures bâties et certains appareils du musée.

  Une influence sur la vocation active du territoire

La présence des deux équipements a contribué, en lien avec l’axe de l’A1, du RER, au développement d’un important faisceau d’activités, qui bénéficie des accès et des flux, tout en souffrant moins que l’habitat des nuisances des trafics.
Ces nuisances sont telles qu’elles ont entravé le développement de Tremblay-en-France, le village initial restant dans son cadre de cultures, formant un « paysage relique », mais envahi par le bruit des avions.

Le plan de gêne sonore de l'aéroport du Bourget en grand format (nouvelle fenêtre)
Le plan de gêne sonore de l’aéroport du Bourget