Chemins de fer

publié le 5 juin 2018 (modifié le 17 novembre 2019)

Voies ferrées, triages, ponts, gares, offrent des points de vue et des motifs, mais aussi des coupures et des projets.

Les gares parisiennes sont situées aux portes de l’ancienne emprise de la capitale, les lignes et les triages localisées à proximité. En Seine-Saint-Denis, les réseaux des gares du nord et de l’Est, complétés par les réseaux franciliens, sillonnent le territoire, évitant les buttes.

Les voies ferrées et les gares de triage.  en grand format (nouvelle fenêtre)
Les voies ferrées et les gares de triage.
En pointillé blanc : les passages enterrés.

  ENJEUX des voies ferrées

- Atténuer les effets de coupures : multiplier les actions de maillage, notamment par les passerelles de liaisons douces, et dans le cas des espaces paysagers attractifs (grands parcs, canal)
- Valoriser l’aspect des équipements : qualité des clôtures, mise en scène des ouvertures des triages. - Renforcer la qualité des paysages perçus depuis les trains.
- Traiter les paysages quotidiens : qualité paysagère des gares, des espaces publics et tissus urbains attenants, valorisation des espaces publics des lignes de tramway

  Un point de vue très fréquenté mais lacunaire

Nombreux sont celles et ceux qui s’installent chaque jour dans les voitures vitrées des trains qui traversent la Seine-Saint-Denis et qui regardent par les fenêtres. Parmi eux, par exemple, les touristes qui, sortant de leur avion à Roissy, découvrent alors les premiers paysages de leur découverte de Paris.
Quelles images perçoivent-ils ? il s’agit d’un aperçu lacunaire, puisque ne se présentent principalement aux voies que les éléments qui ne souffrent pas des nuisances du trafic (notamment le bruit) : les clôtures, les fonds de parcelles, les façades arrière des bâtiments d’activité… Pourtant, lorsque des jardins potagers ou une part, même petite, de végétation se présente, lorsqu’une rivière se dévoile au franchissement d’un pont, lorsque la ville se montre, alors le voyage en train est une belle découverte de paysage, d’autant que, bien installé, le regard est disponible, bien davantage qu’en voiture.
L’enjeu paysager de la vision des territoires depuis les lignes est à ne pas négliger, et pourrait susciter quelques actions.

  De fortes coupures

Les voies ferrées sont clôturées, ou séparées des territoires par des talus, parfois elles les survolent sur des viaducs. Pour l’essentiel de leur linéaire, elles instaurent des coupures qui morcellent le territoire, avec des effets très sensibles dans le cas des voies situées au contact du canal de l’Ourcq et qui en coupent l’accès depuis les tissus voisins.

Les voies le long du canal  en grand format (nouvelle fenêtre)
Les voies le long du canal
Les voies le long du canal

  De vastes ouvertures

Les gares de triages forment également de belles ouvertures sur le ciel, sensibles lorsqu’on les traverse. Ce sont là des épisodes de respiration assez sensibles, qui peuvent être valorisés sur les franges, à quoi peut s’ajouter l’effet de « spectacle » des passages des trains.

  Des motifs "repères" dans le paysage

Les ouvrages d’art des chemins de fer sont nombreux dans les paysages de Seine-Saint-Denis, les ponts viennent parfois « caractériser" certains lieux par leur qualité de dessin.
D’autres éléments pourraient être davantage impliqués dans la qualité paysagère, ce sont principalement les clôtures, très nombreuses et très visibles, ainsi que les « délaissés », dont certains pourraient accueillir de véritables projets visant à la présence réelle et sensible de la nature.

  Le rôle majeur des gares

Ce ne sont pas seulement des escales techniques. Les gares du réseau ferré structurent le territoire urbain et le paysage vécu, portent une grande part des projets du programme « Grand Paris », constituant un réseau de paysages urbains contemporains et quotidiens.