Sous-unité de paysage : La plaine des Petits Ponts

publié le 5 juin 2018 (modifié le 4 décembre 2019)

L’essentiel de l’immense sous-unité est formé par des zones pavillonnaires, ponctuées de centres anciens, de cités, d’activités, et recoupées par de grandes infrastructures.

  ENJEUX et objectifs paysagers

Secteurs pavillonnaires :
- Renforcer les caractéristiques spécifiques de chaque secteur : protéger et valoriser la qualité urbaine et paysagère de certains de ces quartiers en évitant une densification qui risquerait d’effacer l’identité des quartiers.
- Repenser la dimension du réseau viaire souvent très limité mettant en exergue une présence très forte de la voiture. De plus l’organisation du réseau avec de nombreux sens uniques empêche une circulation fluide et un bon repérage dans les tissus.
- Développer les pistes cyclables, dans un secteur plat, pour favoriser les rabattements à vélo vers les centralités, les équipements scolaires et sportifs, les espaces de loisirs, et les gares.
- Intensifier les centralités, les gares, les abords des grands axes, les lisières des parcs et des bois, les abords du canal… en faisant évoluer les tissus au besoin.
- Contextualiser la densification : ce secteur constitue un très grand ensemble de jardins, qui génère une certaine biodiversité, un confort thermique. La densification doit permettre de préserver dans l’ensemble cet atout, en priorisant l’intensification de certains secteurs ciblés (voir ci-dessus), et en évitant de consommer les fonds de parcelle en favorisant extensions latérales.

Infrastructures
- Réduire les effets de coupure (notamment A3) toujours sensibles. Une évolution des tissus attenants permettrait de renforcer les liaisons, d’atténuer les nuisances aux riverains, et d’instaurer une meilleure relation d’échelle.
- Travailler sur l’esthétique, la propreté des abords.

Canal et parcs
- Valoriser les « atouts paysagers » du secteur, dont la présence peut être renforcée au bénéfice des habitants : renforcement des liens avec le canal par des trajets directs, des ouvertures transversales
désenclavement du canal, souvent trop inaccessible entre les parcelles fermées, et des parcs lorsqu’ils sont environnés de grandes voies.
- Réaliser le programme du chemin des parcs, mise en lien par un réseau de cheminements doux, utilisant notamment l’emplacement de l’autoroute A87 non réalisée.
- Valoriser le croissant vert de la métropole Grand Paris (étude LIN), liaison Sausset-Poudrerie-côteaux de l’Aulnoye.

Cités
- Poursuivre et compléter Les programmes de renouvellement urbain par de plus douces articulations avec les tissus voisins, par la valorisation des paysages existants, par une plus forte caractérisation paysagère.

  Portrait

Carte agrandissable

Plaine des Petits Ponts - Carte de la sous-unité

  Position

Sur le sol plan de la plaine, cette vaste sous-unité est limitée au sud par les reliefs ses coteau de Romainville, d’Avron et de l’Aulnoy, au nord et à l’ouest par les faisceaux d’infrastructures et d’activités.
Au nord-est, elle laisse place aux cultures de Tremblay en France.

  Éléments

Le nom de cette sous-unité très étendue (la plus importante du département) est celui d’une route, anciennement de Paris à Meaux, qui la traverse de part en part sous le nom de « RD 115 » de Pantin à Tremblay-en-France.

Bobigny et la route des Petits Ponts, Atlas Trudaine, milieu du 18ème siècle

L’essentiel de la sous-unité est formé par des zones pavillonnaires, qui présentent quelques variantes, notamment sur le plan architectural. L’échelle est impressionnante, la nappe couvre à elle seule une proportion gigantesque du département.

Outre ces secteurs de pavillons, on rencontre également
- les centres des villages initiaux : Drancy, Blanc-Mesnil, Aulnay-sous-bois, Sevran, Villepinte.
- un « néo-centre » édifié en même temps que les zones pavillonnaires : Pavillons sous-bois, qui n’a pas d’origine historique.
- le « centre déplacé » de Tremblay-en-France (le village initial étant trop impacté par le bruit des avions de Roissy),
- des « cités », glissées dans les vides laissés par la nappe pavillonnaire, avec des secteurs de plus forte concentration (Sevran Beaudottes, Aulnay, sud de Tremblay, Bondy, Drancy)
- une « ville nouvelle » entièrement reconstruite à Bobigny, faite de tours, d’une dalle commerciale, d’un site administratif, reliés par un audacieux réseau de passerelles détachées du sol, construite à l’emplacement d’un village disparu rayé de la carte au nom de la « tabula rasa ».
- quelques zones d’activités situées hors des grands faisceaux (baigne-cul à Tremblay), et à Sevran, et des centres commerciaux
- un ensemble de grands parcs dans la partie nord-est : Robert Ballanger, Sausset, Bois de la Tussion, Poudrerie, ainsi que les « terrains Montceleux » à Sevran, laissés libres par l’abandon d’un programme d’autoroute.

Cette vaste portion de territoire, urbanisée en continu, est également striée d’infrastructures :
- voies ferrées
- autoroutes A3 et 186 (en partie couverte)
- le canal de l’Ourcq, qui contribue, avec les grands parcs, à enrichir les ambiances paysagères.

Bobigny, la Préfecture et le centre commercial « sur dalle », dominés par les tours de logements

Le Blanc-Mesnil, parc Jean Duclos

Drancy. L’hôtel de Ville, ancien château dans son parc devenu public.

Le Blanc-Mesnil. Le château d’eau transformé en logements apporte une note originale qui forme repère dans le paysage.

Le canal de l’Ourcq, un des principaux motifs de paysage au sein du vaste développement urbain.

Le parc de la Poudrerie à Sevran, un paysage forestier, proche du canal, mais aussi un témoignage historique et un lieu de pratiques sportives.