La Seine, la Marne, les canaux et les rus

publié le 3 octobre 2019 (modifié le 17 novembre 2019)

Un fleuve et une rivière aux franges du département, des rus enfouis, des canaux qui tiennent le rôle de cours d’eau.



Les cours d’eau du Département sont principalement représentés par la Seine et la Marne, situées plutôt aux franges. Le réseau des rus affluents de la Seine qui animaient la plaine est aujourd’hui busé sous l’urbanisation et ne fait plus partie du paysage, à l’exception du Sausset.
En revanche, les canaux traversent le département en constituant une nette référence paysagère.

  ENJEUX de la Seine, de la Marne, des canaux et des rus

- Constituer le long des berges des espaces publics continus et de qualité pour les promenades et les déplacements des habitants, en contact direct avec les cours d’eau. Des programmes de valorisations ont été réalisés (Epinay-sur-Seine) ou sont en cours (Noisy-le-Grand). Tout le linéaire justifierait un aménagement dédié aux piétons et aux cycles, à gagner sur le passage de certaines voies de grande circulation qui s’y sont installées, comme la RD1/RN14 à St-Ouen et Saint-Denis.

- Connecter davantage les tissus attenants aux espaces des cours d’eau et des canaux, en développant les espaces publics perpendiculaires, pénétrant les urbanisations voisines, franchissant les obstacles souvent dressés par les infrastructures.

- Évoquer les rus de la plaine de France, éventuellement leur remise à jour, permettant aux espaces de mieux s’ancrer dans une géographie qui s’est effacée. La plaine de France était encore sillonnée de ruisseaux avant d’être recouverte par l’urbanisation, qui les a enfouis dans les réseaux souterrains.

  La Seine et la Marne

Coulant aux franges du Département, la Seine et la Marne sont des motifs naturels d’une grande importance, qui raccordent le territoire au socle naturel francilien, et apportent au département des lieux très caractéristiques, alors que les ruisseaux de la plaine ont pratiquement disparu.

Les canaux sont artificiels, mais apparaissent, dans le contexte très urbanisé du territoire, comme des motifs de nature, des pseudo-rivières, en lien direct avec le territoire parisien (le canal de l’Ourcq franchit sans aucun obstacle le périphérique qui, ailleurs, forme une barrière brutale).

La séquence de la Seine est très particulière, correspondant à la position de l’Ile-Saint-Denis, dans le creux de la boucle de Gennevilliers. Les linéaires de berge, y compris ceux de l’île, offrent de nombreux points de vue sur le fleuve, qu’accompagnent de beaux parcs et de nombreux projets (écoquartier de l’Ile-Saint-Denis et des docks de Saint-Ouen, village olympique à Saint-Denis).
Les reliefs restent peu accusés, sauf à Epinay-sur-Seine, où un coteau commence à se former sur la berge nord, et où une succession de beaux domaines apparaissent sur la carte d’état-major.

La Marne (doublée par le canal de Chelles) offre également une séquence caractéristique à la Seine-Saint-Denis : la boucle qu’elle forme n’a pas été urbanisée, et accueille aujourd’hui le parc naturel de la Haute-Isle. A proximité, les anciens asiles de Ville-Evrard et Maison-Blanche contribuent à singulariser le lieu, Maison-Blanche constituant un important projet de rénovation en devenant un nouveau quartier.

La séquence de vallée est également marquée par un coteau au sud, qui fait le lien entre la rivière et la ville nouvelle qui porte son nom, les premiers quartiers de Marne-la-Vallée dominant le site.

La Marne, à la hauteur du parc de la haute-île.

  Les rus

Les ruisseaux de la plaine ont disparu, restent des images, des noms, et le souvenir de paysages de « prairies humides » que l’on ne peut qu’imaginer.
Seul, le ruisseau du Sausset, entre Tremblay-en-France et Villepinte, reste visible, et forme la colonne vertébrale d’un projet de parc venant longer la vaste zone d’activités de Paris-Nord.

  Les canaux

Le canal de l’Ourcq et le canal Saint-Denis traversent le département depuis le 19ème siècle. Ce sont des infrastructures « techniques » vouées à l’amenée d’eau et à la navigation, associées longtemps aux développements industriels et aux autres infrastructures qui les côtoient (notamment les voies ferrées pour le canal de l’Ourcq).

Depuis plusieurs années, la qualité des paysages qu’ils animent suscitent d’autres projets, plus résidentiels, et de nombreux équipements festifs se sont constitués à leur proximité, à commencer par le stade de France. Ils forment aussi de remarquables axes de circulation pour les parcours à vélo, particulièrement adaptés à ces reliefs plats.

Bobigny. Passerelle parc de la Bergère.

Bobigny. Les berges du canal, au droit du parc de la Bergère.

Sous-face d’un pont métallique, un élément caractéristique du paysage du canal.

Le canal est encore bordé d’activités industrielles sur certaines séquences.

Un point de vue sur le canal, à l’abri du tablier du pont !

Les berges du canal, un paysage qui se transforme

Nouveaux espaces publics et navettes fluviales à hauteur du Millénaire.