Reliefs

publié le 5 juin 2018 (modifié le 25 novembre 2019)

Buttes, Seine, Marne, canaux, forment une charpente naturelle en contrepoint de la plaine de France urbanisée.

  ENJEUX des reliefs


- Poursuivre la réalisation des programmes de valorisation des coteaux des buttes. L’accès aux rebords, la mise en scène des points de vue, le dégagement visuel des axes ouvrant sur le dégagement des belvédères, peuvent être poursuivis sur l’ensemble du linéaire.
- Mobiliser davantage les forts positionnés sur ces reliefs, autant de patrimoines trop peu ouverts aux habitants. Certains pourraient jouer des rôles plus nets, par exemple le fort de Romainville, dont l’antenne forme un repère pour une grande partie de Paris et de l’Ile-de-France.
- Le programme « corniche des forts », énoncé dans le plan vert régional, rassemble ce type d’action. Il intègre notamment la réalisation de la « base de loisirs » de Romainville/Noisy-le-sec/les Lilas/Pantin, qui investit l’emprise d’anciennes carrières de gypse.

  Reliefs : une grande plaine, un ensemble de buttes, le plateau de Brie en limite

L’essentiel du territoire de la Seine-Saint-Denis est constitué par la Plaine de France, une des « strates » sédimentaires dont la superposition forme le bassin parisien. Elle s’étend au-delà des limites du département, timidement bornée au nord par le flanc sud de la butte Pinson.

Au sud, le bord du plateau de la Brie, plus haut, vient limiter la plaine, se découpant en une succession de buttes témoins (une situation partagée avec Paris, où se trouvent la pointe ouest de la butte de Romainville et la butte Montmartre), puis par la vallée que la Marne y a creusée.
Les principaux « motifs de paysage » constitués par les reliefs sont ainsi les buttes et le rebord de la vallée de la Marne.

Recouverte par l’urbanisation qui en a même gommé les ruisseaux, la plaine n’apparaît pas comme un motif géomorphologique, sinon à l’occasion des grandes ouvertures dégagées offertes par certaines infrastructures : les gares de triage et les aéroports (peu valorisés sous cet aspect paysager), ainsi que dans les grands parcs.

Les buttes proposent en revanche des perceptions paysagères plus vives, notamment sur le linéaire des coteaux, qui apparaissent comme des horizons identifiables et dont les rebords offrent des vues étendues.

C’est là qu’un grand nombre de Forts ont pris position, profitant de cette situation dominante, de même que la grande tour de télécommunication de Romainville.

Historiquement, de nombreux domaines aristocratiques ont également su tirer parti de ces positions pleines de ressources paysagères : les châteaux, parfois flanqués de terrasses, prennent position au rebord des coteaux, ouvrant de belles vues sur les perspectives des jardins en contrebas et des horizons lointains.

Les buttes-témoins sont constituées de gypse, dont l’exploitation (encore toute récente) a fourni le « plâtre de Paris », et laissé dans le paysage d’anciennes carrières propices à la constitution de parcs, comme c’est le cas pour le projet de Corniche des Forts, ainsi que la grande usine de Vaujours.

Analyse des unités morphologiques

En haut : depuis la butte Montmartre
En bas : depuis Chatillon (92).
Le rebord de la butte de Romainville, aisément reconnaissable en raison de la tour de télécommunication, forme un horizon de l’espace parisien. On y reconnaît les étendues vertes des parcs parisiens des Buttes-Chaumont, de la butte du chapeau rouge, le futur parc de la corniche des forts.

Des situations propices aux parcs et aux belvédères :
- parcs anciens (carte d’état-major, vers 1840), comme le parc de la Mairie de Clichy-sous-bois
- parcs récents, tels que le parc des Guilands
- parcs futurs (corniche des forts)

Localisation des belvédères.