Chronique
Les coteaux et rebords montrent une concentration notable de villages et de domaines aristocratiques.
Carte des chasses du roy, fin du 18e siècle
La carte (dessinée vers 1740) ne couvre pas la totalité du Département, mais on y distingue très nettement les plateaux de Romainville et d’Avron, les reliefs soulignés, l’urbanisation contenue aux pieds des coteaux à l’exception de Romainville.
Carte d’État-major 1820
Les trois buttes « tabulaires » apparaissent nettement, formant un chapelet depuis Paris (dont les limites restent alors au pied des reliefs de Belleville) jusqu’à Vaujours.
Le sommet des buttes est cultivé (Romainville, Avron) ou boisé (Aulnoy)
Butte de Romainville
Deux villages sont implantés sur le rebord (Belleville et Romainville), Bagnolet et Montreuil dans les « vallons », Pré-st-Gervais, Pantin, Noisy, au pied des coteaux au nord.
Rosny occupe l’exacte combe entre le plateau de Romainville et le plateau d’Avron.
Les coteaux montrent une concentration notable de villages et de domaines aristocratiques (Rosny, Montreau, Romainville) accrochés aux reliefs (probablement en raison de la variété des ressources).
Le sommet du plateau est cultivé (sauf le bois de Romainville), tous les coteaux également : vignes et vergers sont lisibles.
A Montreuil, on remarque un parcellaire de maraîchage (murs), dans un vaste « cirque » exposé au sud.
De nombreuses carrières de gypse sont figurées à Pantin, à Montreuil (Beaumonts), à Bagnolet (Guilands).
Romainville, village et château au rebord, le parc sur les flancs.
Rosny, exactement entre les deux buttes
Bagnolet, à l’abri des vallons sur le flanc sud
Montreuil, dans un vallon du flanc sud
Pré-Saint-Gervais, au pied du coteau nord
Pantin, au pied du coteau nord
Pré-Saint-Gervais, au pied du coteau nord
Plateau d’Avron
L’intitulé « pelouses » est indiqué sur le sommet du plateau, non bâti
Les coteaux sont cultivés (vignes et vergers), une carrière est visible au sud.
Au pied du coteau nord, Villemomble est flanquée de vastes parcs aux lignes « paysagères » en vogue à l’époque
Plateau de l’Aulnoy
Le sommet est presqu’entièrement recouvert de bois (forêts de Bondy, de Livry, bois de Montfermeil, bois de Bernouille, bois d’Eguisy).
Montfermeil est sur le plateau, au bord d’un vallon, qu’investit le parc du château.
Clichy-en-Aulnoy est sur le rebord, le parc sur le coteau.
Livry et Vaujours au pied du coteau nord-ouest, Coubron dans un vallon à l’est, Gagny au sud.
Le Raincy n’est pas un village, mais un immense domaine « parc », principalement sur le coteau ouest.
Quelques carrières sont lisibles à Livry.
Les voies ferrées (ajoutées a posteriori à la carte ?) passent dans les passages entre les plateaux : Rosny et Gagny, alors que les anciennes routes évitaient le secteur de buttes
Clichy, Montfermeil : des positions de rebord fortement investies par les grands parcs. Le parc de Clichy a été conçu par Brongniart, l’architecte de la bourse.
Livry et Vaujours, au pied du coteau nord
Coubron et Gagny, à l’abri des vallons creusés dans le coteau
Le Raincy. Un parc monumental qui investit une portion entière de coteau et les espaces situés en contrebas.
1900 IGN
Romainville : Paris a assimilé Charonne et Belleville, les communes de l’ouest de la butte. Le développement urbain autour de la capitale est déjà très important, les localités se sont rejointes (Vincennes, Montreuil, Bagnolet), mais ménagent encore le sommet du plateau.
Les forts de Thiers sont apparus : Romainville, Noisy, Rosny.
D’importants développements accompagnent la ligne ferrée au pied du coteau nord.
Avron : un lotissement a investi la pelouse à l’est.
Aulnoy : un vaste développement pavillonnaire englobe Villemomble, Gagny, l’ancien parc aristocratique du Raincy, Livry. Deux nouvelles communes apparaissent : « le Raincy » et « Pavillons sous-bois ».
De grands lotissements s’étendent également sur le plateau au sud de Montfermeil et sur le coteau est.
On remarque le fort de Vaujours.
1950 IGN
L’extension pavillonnaire s’est poursuivie. Il n’y a pas encore d’autoroute ni de cités, qui investiront des secteurs encore peu denses de parcelles maraîchères.
Années 1970 IGN
Autoroutes, cités, hypermarchés, sont venus combler les vides et compléter le territoire. Ne restent libres que l’est du plateau de Romainville (secteur des murs à pêches), les carrières, les coteaux et quelques poches.
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