PORTRAIT de l’unité de paysage Buttes et passages de Romainville, d’Avron et de l’Aulnoye

Une succession de 3 buttes (Romainville, Avron, Aulnoy) marque la limite sud de la plaine de France et offre ses horizons. Entre les buttes, deux passages empruntés par de nombreuses voies.

Buttes et passages de Romainville et de l'Aulnoye - Carte de l'unité

Carte agrandissable

Localisation, voisinages

La succession des buttes (Romainville, Avron, Aulnoy) traverse la Seine-Saint-Denis d’ouest en est, de Paris (où la butte de Romainville s’étend en partie, accueillant le parc des Buttes-Chaumont, le cimetière du Père Lachaise) à Coubron et Vaujours.
Elle forme une sorte de « frontière de perception » séparant la plaine de France, au nord, de la plaine de Neuilly sur Marne, au sud. Le territoire de la Seine-Saint-Denis est nettement borné à l’est par la butte de l’Aulnoye, et la vallée de la Marne se distingue fortement du reste du département en raison de sa position au sud de ce seuil très perceptible.

Éléments

Les reliefs en tables des trois « buttes-témoin » successives, formées d’un mille-feuille de couches de gypse et d’argile, caractérisent le paysage de cette unité. Les coteaux offrent en effet des horizons, des points de vue, des escarpements… et ont motivé quelques implantations historiques de châteaux et de parcs (Romainville, Le Raincy, Clichy-sous-Bois…)

Les coteaux accueillent un bonne part des forts militaires édifiés à l’initiative d’Adolphe Thiers à la fin du XIXe siècle, et de nombreux espaces naturels, dus aux anciennes carrières de gypse, vers l’ouest, et aux restes de la forêt de Bondy, à l’est. A Vaujours, une grande carrière de gypse est encore active, associée à l’usine de "Placoplatre".

Les reliefs ont longtemps constitué une contrainte aux grandes voiries historiques, qui passent au nord ou au sud.

Plus tardivement, les voies ferrées et les routes ont investi les deux passages entre les reliefs, et l’autoroute A3 est venue escalader et traverser la butte de Romainville.

De nombreux villages initiaux sont positionnés au pied des coteaux, et ponctuent le pourtour des buttes, y compris Montreuil. Coubron, situé « de l’autre côté » des reliefs, présente encore des terres cultivées.

Les sommets de buttes n’ont été que tardivement urbanisés, à l’exception de Romainville. Les murs à pêches de Montreuil laissent ainsi une trace caractéristique des cultures. Ailleurs, les tissus sont principalement pavillonnaires, et ponctués de grands ensembles, notamment les copropriétés de Clichy et Montfermeil.

Les sous-unités

Les découpes nettes des reliefs distinguent des entités de perception, formant les sous-unités décrites.

  1. Le bas Montreuil, au pied de la butte
  2. La butte de Romainville (1 et 2 sont décrites dans le même portrait)
  3. Le passage de Rosny entre les deux buttes, partie nord formée d’un faisceau d’infrastructures et d’activités
  4. Partie sud du passage de Rosny (3, 4 et 6 sont décrites dans le même portrait)
  5. Plateau d’Avron
  6. Passage de Gagny (3,4 et 6 sont décrites dans le même portrait)
  7. Butte de l’Aulnoy
  8. Coubron, au pied de la butte (7 et 8 sont décrites dans le même portrait)

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