PORTRAIT de l’unité de paysage Plaine de France

L’unité « Plaine de France » est la plus étendue de la Seine-Saint-Denis, et son image tend à représenter le département.

Très étendue sur un relief plan, entièrement urbanisée, la Plaine de France se présente par ses tissus urbains, les unités de perception étant principalement définies par les coupures occasionnées par les nombreuses infrastructures.

ENJEUX et objectifs paysagers

  • Redynamiser les tissus pavillonnaires.
  • Remettre en valeur les éléments de nature et le canal.
  • Relier la nature et le canal aux tissus urbains.
  • Adoucir les coupures dans les tissus urbains liées aux infrastructures lourdes et développer les mobilités douces notamment les pistes cyclables appropriées au sol plan.
  • Requalifier les infrastructures et leurs abords.
  • Viser le rééquilibrage d’un espace de projet à deux vitesses.

Portrait

Carte agrandissable

L’unité de paysage "Plaine de France" et les 7 sous-unités qui la composent

  1. Saint-Denis/La Courneuve
  2. Faisceau de l’A1 et des aéroports
  3. Aubervilliers
  4. Pantin
  5. Faisceau de Pantin-Bobigny
  6. Plaine des Petits Ponts
  7. Tremblay-en-France.

Localisation, voisinages

L’unité « Plaine de France » est bornée à l’ouest par la butte Pinson, la Seine et Paris.
Au sud, elle est limitée par les reliefs de l’ensemble de buttes et de plateaux de Romainville, Avron et Aulnoye.
Au nord et à l’est, elle s’étend au-delà des limites départementales en Val-d’Oise et en Seine-et-Marne.

Éléments

Le relief plan n’a opposé aucun obstacle aux développements urbains générés par la métropole depuis l’ère industrielle, eux-mêmes entraînés par les nombreuses voies de circulation qui sillonnent la Plaine, voie de passage depuis Paris vers le nord, entre les reliefs des buttes. L’urbanisation a recouvert les composantes naturelles initiales (petits ruisseaux, plaine cultivée et pâturée, bois), à quelques exceptions près, telles que les cultures autour du Vieux Tremblay : la « charpente naturelle » n’est ici que faiblement représentée par le relief plat.

L’unité se partage entre trois grands types d’espaces :

  • Les faisceaux d’activités combinent les grandes voies ferrées, les autoroutes, de vastes secteurs d’activité, de logistique, les infrastructures de transports métropolitains qui les accompagnent, notamment les deux aéroports et les gares de triage, ainsi que les grands cimetières parisiens. Ces faisceaux aux voies difficilement franchissables, aux grandes emprises closes, tendent à morceler le territoire.
  • Des unités plus habitées, insérées dans les limites des faisceaux d’activité, associent les centres urbains et les faubourgs (plus sensibles à proximité de Paris), les étendues pavillonnaires et les grands ensembles, plus marqués lorsqu’on s’éloigne du périphérique. L’autoroute A3, les grandes nationales, les voies ferrées, contribuent à rescinder les territoires de ces secteurs résidentiels.
  • Au sein de ces unités, certaines composantes enrichissent le paysage et proposent des éléments de nature, ce sont les canaux de l’Ourcq et St-Denis et les grands parcs publics (la Courneuve-Georges Valbon, le Sausset, la Poudrerie pour les trois principaux).

La plaine se présente en diverses parties

  • Au nord, Saint-Denis, la Courneuve, Stains, Pierrefitte, partagent la sous-unité avec le grand parc de la Courneuve-Georges Valbon. Le centre ancien de St-Denis voisine avec les tissus résidentiels variés (pavillons, grands ensembles dispersés), ponctués de zones d’activité, et marqués par quelques monuments marquants : la basilique Saint-Denis, le grand Stade…
  • Le faisceau de l’A1 et des autoroutes, très vaste, est lié aux voies ferrées des gares du Nord, et au tracé de l’A1. Il combine la « Plaine St-Denis », le Landy, en pleine transformation urbaine, les zones d’activités qui se succèdent le long de l’A1 (les Platanes, la Molette, Garonor, Aulnay, Paris-Nord, parc des Expositions…), les emprises des voies, des échangeurs, des triages, et les vastes étendues fermées des deux aéroports.
  • A l’ouest, « circonscrites » entre le périphérique, les faisceaux d’activité et la butte de Romainville, les sous-unités d’Aubervilliers et Pantin développent des tissus faubouriens, de grands axes historiques (RN2, RD115), les centres anciens, et des développements composites de pavillons et de grands ensembles.
  • Le faisceau d’activités de Pantin-Bobigny, lié aux voies ferrées de la gare de l’Est, accompagne également une partie du canal de l’Ourcq, il comprend de vastes gares de triage, d’importantes zones d’activité (les Vignes, le Bas-Pays, le canal) en mutation pour certaines, ainsi que le très vaste cimetière parisien de Pantin.
  • A l’Est, la très grande sous-unité de la plaine des petits ponts couvre une part immense de la Seine-Saint-Denis, et se compose très majoritairement de tissus pavillonnaires, ponctués de cités (plus nombreuses à Sevran et Aulnay), de centres anciens, de petits secteurs d’activité, et du centre administratif « préfectoral » de Bobigny. Elle est en outre animée par le passage du canal de l’Ourcq, le parc du Sausset, et les traces de l’ancienne forêt de Bondy : parc de la Poudrerie, et secteur du Vert-Galant, où a été construit le nouveau centre administratif de Tremblay.
  • Au sud de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le village initial de Tremblay est encore lisible au centre d’une couronne de champs, derniers témoins de l’ancienne plaine agricole dont la fertilité était si réputée.

L’unité « Plaine de France » est la plus étendue de la Seine-Saint-Denis, la plus parcourue probablement, et son image tend à représenter le département.

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