Des formes urbaines inventives

publié le 5 juin 2018 (modifié le 26 novembre 2019)

La transformation, l’innovation font partie de ce paysage en évolution, dont la valeur tient beaucoup à la qualité architecturale

  ENJEUX des formes urbaines inventives

Le modèle des cités banalisées a éclipsé un patrimoine à valoriser, celui des architectures de caractères (Cité-jardins, Renaudie, Gailhoustet…), les recherches en ville nouvelle.
Cette créativité, qui peut produire des lieux d’identification et d’attachement, est à encourager dans les productions contemporaines.
- Encourager la créativité architecturale dans les productions contemporaines
- Faire de l’innovation un enjeu d’identification et de valorisation

Le Blanc-Mesnil, immeuble d’habitation conçu par l’architecte Iwona Bukoswska. Le traitement rompt avec les formes simplifiées des tours et des barres, dans la lignée des conceptions de Renée Galhoustet et Jean Renaudie, inscrivant dans le paysage un tout autre type de volumes et de matières.

  La Seine-Saint-Denis, territoire d’innovation architecturale

La Seine-Saint-Denis n’est pas faite seulement de tissus « banalisés ».
Des formes bâties originales sont également observables, certaines datent de la même époque de construction que les cités, d’autres viennent marquer des opérations plus récentes, et la ville nouvelle de Marne-la-vallée a suscité des créations reconnaissables.

La créativité architecturale a trouvé là un terreau souvent fertile, actuellement très vivace, qui fait que le visage de la Seine-Saint-Denis n’est pas figé, et qu’il serait faux d’en définir des caractères paysagers trop déterminés. La transformation et l’innovation font en réalité partie de ce paysage, en perpétuelle évolution, et il importe de rappeler que sa valeur tient en grande partie à la qualité de la création urbanistique et architecturale et aux intentions de « faire paysage » apportées aux opérations.

Saint-Denis, un immeuble conçu par l’architecte Jean Renaudie

Marne-la-vallée. A Noisy-le-Grand, (avant et après travaux de rénovation urbaine), l’architecture forme des paysages lyriques, renouant avec les éléments de décoration et de mise en scène, après les années de dépouillement de l’architecture fonctionnaliste des 30 glorieuses.

  Images nouvelles

Le foisonnement de projets produit une grande quantité de représentations, des « vues » des nouveaux projets, montrant ceux-ci dans leur qualité de paysage (ce qui n’a pas été le cas des projets des 30 glorieuses). Ces représentations créent elles-mêmes un corpus de « désirs de paysage » qui sont en train de transformer le territoire.
Beaucoup de ces paysages tirent parti de la proximité de l’eau (la Seine, le canal…).
La plupart insistent sur l’importance des espaces publics et de leurs traitements, et on remarquera que, dans ces paysages « du futur », il n’y a peu de voitures, et les architectures sont en général différenciées d’un bâtiment à l’autre.

Le mouvement est désormais bien engagé, de nombreuses réalisations ont profondément modifié certains paysages de Seine-Saint-Denis.

Romainville, une opération neuve de logements, sur le principe de l’îlot ouvert.