Monuments et repères

publié le 5 juin 2018 (modifié le 4 décembre 2019)

Le paysage de la ville est régulièrement ponctué de bâtiments suffisamment singuliers pour former des « repères »

Au sein de tissus plus ou moins réguliers, décrits dans les articles précédents, le paysage de la ville est régulièrement ponctué de bâtiments suffisamment singuliers pour former des « repères », ou apparaître, dans les mises en scènes de l’espace public, comme des monuments, symboles de la vie de la communauté, et qui peuvent devenir des emblèmes territoriaux.

  ENJEUX des repères bâtis


- Améliorer la connaissance des points de repère pour les maintenir et les valoriser
- Eviter l’occultation de points de repères avérés (toiture de la basilique Saint-Denis, Palacio à Noisy-le-Grand…)
- Prendre conscience de l’échelle des repères, à vocation soit régionale, soit plus familiers.

  Points de repère

Les buttes renforcent la visibilité des bâtiments situés sur leurs rebords, et font de la tour hertzienne du fort de Romainville un élément très repérable dans le ciel francilien. C’est également le cas de certaines cités, comme la Noue à Bagnolet, ou Gagarine à Romainville.

Patrimoines bâtis classés et inscrits au titre des Monuments Historiques. en grand format (nouvelle fenêtre)
Patrimoines bâtis classés et inscrits au titre des Monuments Historiques.

La tour de télécommunications du fort de Romainville (tour "Vasconi"), un repère nettement identifiable, depuis Pantin (photo du haut) et depuis Noisy-le-Grand (photo du bas).

Les 3 châteaux d’eau du parc du Sausset, un "landmark" bien identifié.

  Les « émergents »

Dans le paysage francilien dont la tour Eiffel est le pivot, le rôle des bâtiments émergents est très important. Quelques-uns pointent dans le ciel de la Seine-Saint-Denis, dont une série de tours de bureaux à proximité du périphérique : la tour Pleyel, les moulins de Pantin, les tours de la porte de Bagnolet… .

Un peu plus loin, la basilique Saint-Denis, le grand stade, les châteaux d’eau du Sausset, marquent eux aussi le paysage.

  Des repères historiques devenus rares

La plupart des châteaux ont disparu, il n’en reste que quelques-uns, souvent réaffectés aux fonctions de mairie (Gournay, Clichy-sous-bois).

Les églises ponctuent les cœurs des anciens villages, certaines réalisations modernes étant particulièrement marquantes (le Raincy).

Les « monuments » de l’activité industrielle et des logements sociaux sont probablement plus symboliques de ce territoire à l’histoire ouvrière : on rencontre encore des bâtiments marquants dans le paysage, provenant de l’activité industrielle, bien que la plupart soient convertis en d’autres destinations.

A Drancy/Bobigny, la mémoire de la déportation suscite un émouvant monument, constitué de bâtiments du quotidien : les logements de la cité de la Muette, la gare…

  Les équipements culturels

La vie collective a suscité des édifices parfois marquants dans le paysage, pour la plupart liés aux activités culturelles, comme la bibliothèque de l’Université et les Archives à Stains/Saint-Denis, le centre de la danse à Pantin, la cité du cinéma à Saint-Denis (dans un ancien bâtiment d’activités), l’académie Fratellini à Saint-Denis.

Curieusement, certains de ces modernes monuments ne sont pas nettement mis en scène dans l’espace public malgré leur importance. Ainsi, la Maison de la culture de Bobigny, scène Nationale, ou le fameux théâtre équestre Zingaro à Aubervilliers, ne viennent pas résonner sur des espaces publics majeurs, et semblent conçus comme des bâtiments fonctionnels, mais sans participer de la qualité du paysage urbain.

Cité du cinéma, Saint-Denis

Académie Fratellini, Saint-Denis

Centre National de la Danse, Pantin

  Les bâtiments administratifs

Les mairies, écoles, équipements publics, jouent un rôle important dans la vie des habitants, certains sont conçus comme des repères dans l’espace de la ville, mais ce n’est pas toujours le cas.

La préfecture de Bobigny. Une pyramide moderne, venue se poser dans les champs au moment de sa construction, entre 1968 et 1971…

  Un territoire d’architecture contemporaine

Principalement construit après 1950, le territoire de la Seine-Saint-Denis est réputé pour la présence de bâtiments conçus par des architectes de renom : Oscar Niemeyer, Auguste Perret, Emile Aillaud, Patrick Bouchain, Jean Renaudie, Renée Gailhoustet, Pierre Riboulet, Ricardi Bofill… et il est régulièrement visité pour cette raison.